Dernières actualités avec #conditions de travail


Le Parisien
20 hours ago
- Politics
- Le Parisien
« On fait notre sport de la journée » : ces infirmières de Toul assurent leurs déplacements en vélo-cargo
« En voiture, on est dans la précipitation et le stress des embouteillages. Maintenant je suis beaucoup plus détendue. » Avec le recul, pour Géraldine Bourguignon, adopter le vélo-cargo pour aller chez ses patients s'avère désormais une évidence. Au printemps 2025, cette infirmière a décidé, avec ses deux collègues avec qui elle travaille dans un cabinet à Toul (Meurthe-et-Moselle), de sortir de sa routine en investissant dans un nouveau mode de déplacement. « C'est une amélioration de nos conditions de travail. Moi, il me reste encore dix ans à faire, je commençais à être lassée, mais je ne veux pas m'arrêter de travailler. Alors il faut adapter sa manière d'exercer pour avoir toujours l'envie. Et je l'ai retrouvée avec ce vélo-cargo », détaille Géraldine Bourguignon. « Ce vélo-cargo est devenu un vrai sujet de conversation » Ce moyen de transport, plus écolo, leur permet d'allier plaisir et contraintes professionnelles. « Quand on prend la voiture, on enchaîne les mauvais mouvements. On sort vite du véhicule et on se relève mal. La plupart des infirmières ont des boîtes automatiques pour éviter de passer les vitesses, car cela entraîne des troubles musculaires », explique Emmanuelle Lhomme. Avec une vingtaine de kilomètres par tournée, « on fait notre sport de la journée », sourit Géraldine Bourguignon. « Et on renvoie un message positif à nos patients. L'activité physique au quotidien est indispensable pour tous. Et ce vélo-cargo est devenu un vrai sujet de conversation avec eux », complète Emmanuelle Lhomme. Le cabinet a sollicité des commerces de la ville pour participer au financement — l'engin coûte 5 000 euros —, lesquels ont désormais leur publicité sur le caisson.


La Presse
2 days ago
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- La Presse
Les agents de bord organisent une « action simultanée » dans quatre aéroports
Les négociations entre la direction d'Air Canada et le SCFP ont repris vendredi dernier et se déroulent dans le contexte où les syndiqués ont voté à 99,7 % en faveur d'un mandat de grève. Les agents de bord organisent une « action simultanée » dans quatre aéroports (Toronto) Les agents de bord d'Air Canada organisent une « action simultanée » dans les aéroports de quatre grandes villes canadiennes, lundi, pour exprimer leur mécontentement à l'égard de leurs conditions de travail. La Presse Canadienne Des manifestations sont prévues à l'Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal, à l'Aéroport international de Toronto-Pearson, à l'Aéroport international de Calgary et à l'Aéroport international de Vancouver. Les rassemblements auront lieu sur le coup de 13 heures, heure de l'Est. Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) explique que cette journée de mobilisation est organisée pour sensibiliser le public à propos des « salaires de misère » des agents de bord. Il ajoute que cette journée servira aussi à exiger qu'Air Canada reconnaisse les éléments centraux de la négociation, comme le travail non payé. Les négociations entre la direction d'Air Canada et le SCFP ont repris vendredi dernier. Celles-ci se déroulent dans le contexte où les syndiqués ont voté à 99,7 % en faveur d'un mandat de grève. Ils seront légalement en droit de déposer un préavis de grève de 72 heures samedi à 0 h 01. Les deux parties sont en pourparlers depuis le début de l'année. La compagnie aérienne et le syndicat ont terminé un processus de conciliation sans parvenir à un accord.


Le Figaro
01-08-2025
- Business
- Le Figaro
«Déception» et «amertume»: Armani écope d'une amende de 3,5 millions d'euros pour publicité trompeuse
Le groupe de luxe Armani a écopé d'une amende de 3,5 millions d'euros pour publicité trompeuse sur les conditions de travail de ses sous-traitants, dans le cadre d'une enquête lancée il y a un an, a indiqué vendredi l'autorité italienne de la concurrence. Les sociétés Giorgia Armani S.p.A. et Giorgio Armani Operations (GAO) S.p.A. «ont fait des déclarations éthiques et de responsabilité sociale ne correspondant pas à la vérité», écrit le gendarme de la concurrence dans un communiqué. Rappelant qu'il existe même un site internet consacré, (Les valeurs d'Armani), sur lequel les deux entreprises ont souligné leur attention «envers la responsabilité sociale, également concernant les employés et leur sécurité», le gendarme estime que ces déclarations sont devenues «un instrument de marketing» pour répondre aux attentes des consommateurs. Publicité L'autorité rappelle que le groupe Armani avait des sous-traitants pour la production de ses sacs et accessoires qui se sont eux-mêmes tournés vers des sous-traitants dont les employés travaillaient dans des conditions de sécurité et sanitaires inacceptables. «Dans ce contexte, il est évident que le respect des droits et de la santé des travailleurs ne correspondait pas aux déclarations éthiques et de responsabilité sociale» faites par Armani, conclut le gendarme. Armani a annoncé dans un communiqué qu'il fera appel de cette amende, exprimant «sa déception et son amertume».


Le Parisien
31-07-2025
- Business
- Le Parisien
Paris : après deux semaines de grève, les employés de Paris Adresse obtiennent gain de cause
Après deux semaines de grève illimitée , les douze agents de Paris Adresse, service de domiciliation administrative de la capitale (CASVP) basé dans XVIIe arrondissement , ont obtenu gain de cause le mardi 29 juillet. Ils dénonçaient des conditions de travail dégradées par un chantier de travaux et du « travail à la chaîne » incompatible avec leur mission humaine : aider les sans-abris à obtenir une domiciliation. L'Unsa et la CGT réclamaient notamment une prime de 140 euros. Parmi les points difficultés mises en exergue par les grévistes : des locaux existants sous-dimensionnés par rapport au flux constant du public ou encore des missions qui s'apparenteraient à celles d'un travailleur social , bien qu'ils soient rémunérés au titre d'agents administratifs. Leur direction a finalement cédé en accordant une prime mensuelle brute de 140 euros à compter du 1er juillet 2025. « Bien sûr nous sommes satisfaits de cette décision, mais nous déplorons tout de même que ça ait pris autant de temps. Surtout quand on pense à l'impact que cette grève a pu avoir sur les usagers qui sont des personnes dans le besoin », regrette cependant Simon Le Cœur, secrétaire général de la CGT du Centre d'action sociale de la Ville de Paris. Un comité de suivi sera mis en place pour examiner leurs autres revendications, dont la titularisation des agents précaires. L'annonce, le vendredi 25 juillet, de la découverte de fibres d'amiante à un niveau supérieur au seuil réglementaire dans l'air de leurs locaux situés dans un immeuble en chantier, a peut-être eu comme effet d'accélérer la décision de la direction. « On ne sait pas si c'est vraiment lié, en tout cas, cette découverte a déclenché une instance de santé/sécurité avec tous les représentants syndicaux et les agents en grève présents. La question sanitaire n'a évidemment pas pu être séparée du conflit social », observe Simon Le Cœur. Lors des premières négociations, les agents avaient déjà obtenu un relogement temporaire dans un autre local, en raison des travaux qui perturbaient leurs conditions de travail depuis l'été dernier. Chaque jour, « environ 200 personnes » se présentent à l'accueil, mais seule « la moitié » peut être reçue, déplorait Simon Le Cœur, lors d'un rassemblement organisé un peu plus tôt fin juillet. Pour gérer cette affluence, les agents en grève avaient également revendiqué la création de deux nouveaux postes, mais cette réclamation n'a pas été accordée. Malgré tout, la CGT du Centre d'action sociale de la Ville salue dans un communiqué « une victoire au bras de fer et à l'argumentaire ». « La lutte paie ! C'est aussi la démonstration que l'unité d'action syndicale, avec des objectifs communs et dans le respect des sensibilités, est un atout pour gagner », estime l'organisation.


Le Parisien
30-07-2025
- Politics
- Le Parisien
Le Raincy : la directrice de l'IME Excelsior suspendue « le temps d'une enquête »
Les salariés de l'institut médico-éducatif (IME) Excelsior du Raincy (Seine-Saint-Denis) , les jeunes qui y sont accueillis et leurs familles ne retrouveront pas la même directrice à la rentrée. Celle-ci a été écartée par l'association Vivre et Devenir « le temps de réaliser une enquête externe ciblée », explique la directrice régionale Ile-de-France, Anna Spitz, aux salariés dans un mail interne que nous avons pu consulter. Elle annonce que le recrutement « d'un directeur de transition » a été lancé. Il « sera présent le temps nécessaire pour assurer la continuité du fonctionnement des services ». « Des éléments récents nous ont amenés à prendre rapidement cette mesure », explique-t-elle encore, mentionnant « différentes alertes reçues depuis trois ans ». Présente dans l'établissement depuis 2021, la directrice de l'IME est accusée par plusieurs salariées de méthodes managériales brutales et même de « harcèlement moral ». Des éléments que l'on retrouve également dans un rapport d'expertise du cabinet Apex-Isast, selon lequel « plusieurs situations qualifient une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à la dignité des salariés, ou d'altérer leur santé physique ou mentale ». Déjà, en 2023, le tribunal de Bobigny, devant lequel l'association avait contesté la tenue de cette enquête sur les risques psychosociaux, relevait « une ambiance de travail extrêmement délétère » pour laquelle « l'association, alertée, n'a pas manifesté un intérêt particulier ». Une enquête de l'inspection du travail sur l'IME est en cours. Selon nos informations, plus de douze victimes auraient été recensées. Alors même que les inspecteurs n'ont pas bouclé leurs investigations, une « information préalable » a déjà été transmise au parquet de Bobigny en raison de « l'ampleur du dossier et de la sensibilité du secteur », détaille une source proche du dossier. Outre les soucis de management, plusieurs salariés regrettent aussi de graves problèmes de communication, aux conséquences parfois dramatiques. Ainsi, Mohamed, 14 ans, aurait subi en novembre dernier une agression sexuelle par un autre jeune de l'établissement. « Cela aurait pu être évité », assure Sofia (le prénom a été changé), qui travaille à l'IME. « L'auteur présumé avait lui-même été agressé sexuellement mais on n'avait pas eu vent de son dossier pour nous avertir. » Et ça ne semble pas être la première agression de ce type. « Une semaine avant, le même jeune avait déjà agressé sexuellement une autre élève, et la direction n'en avait rien fait. Elle n'avait averti aucune des familles », accusait dans nos colonnes un des membres du CSE.